18 juin 2005

Victoria

Armée de pigeons au dessus de l’avenue Victoria, en formation serrée, l’été qui suspend le soir, et le soleil est partout, sur la Seine. Dans la rue, tatouages sur les bras nus à rendre nerveux le plus zen des moines rinzaï - ce matin celui-là : Paratus Et Fidelis, aussi martial et fier que le bras qui le porte au dessus du coude et choisit des cartes postales devant chez le marchand de tabac -, air chaud du mois de juin, résidus de mes vertiges, tongues du joli touriste anglais, celui du tatouage. Mon Dieu, cette année au moins, faîtes que notre bonne municipalité nous épargne "Paris-Plage" : puisqu'on n'ira nulle part, qu'on nous laisse seulement quelques bières, les bords du fleuve, l'air qui stagne. Que l'été nous amène des touristes, quelques bras nus, des tatouages.