04 juillet 2005

A demain sur la lune

Cinéma en plein air malgré le coup de chaud, N. et moi si cons qu’on n’a pas pensé à la bouteille d’eau, mais ravis de s’abreuver aux couleurs pimpantes et fraîches de ce vieux dessin animé, ces couples de jeunes mariés éléphants, de jeunes mariés girafes, chats et vaches, partant à bord d’un astronef poussif pour un Honeymoon to the moon, leur avion chantant qui fait teuf-teuf, arche de Noé improvisée pour épousailles de cartoons. Au retour, une fille bourrée chante le fado direction Porte de la Chapelle, une autre, plus fatiguée encore, dort sur l’épaule de ce long garçon au regard délavé, yeux d’un bleu plus pâle encore que son sweat Umbro. Tout a un air de mariage et de baisers mouillés, ça me fait penser à cette vieille chanson d’Adamo, et moi aussi je voudrais bien y monter sur l’astronef, qu’on me donne un beau costume ou une robe blanche, et faire un tour de claquettes, ou des trucs baveux, entortillés, avec mon cou, comme les girafes qui s’aiment chanter une chanson de noces, m’en aller, partir, loin.