20 juillet 2005

Dong Dong (2)

Week-end en apesanteur lourde. Oublier tout, le temps d’un pique-nique de débardeurs et de paillettes, au bord de l’eau, ou de mots échangés au dessus des écrevisses d’une paella, de propos qui se bousculent sur nos lèvres brûlées par une eau de vie de figues. Fin de partie : c’est un dimanche soir qu’on s’est séparés avec C., comme avant de retrouver l’école le lundi, ou de repartir avec son sac, vers la caserne, vers le front. A l’appartement, c'est la plongée en apnée, les premières nuits sans C., le seul garçon qui met les pépitos au frigo quand il fait chaud. Au pied de la télé et des étagères la moquette est sale, dans les creux du canapé il y a des miettes de gateaux, partout. On est seuls la radio et moi, une vieille chanson de Nancy Sinatra.